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Un an sur les îles
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6 octobre 2008

entre Tana et Fianar...

Salut à tous ! Mercredi matin, le chauffeur de l’asso nous a déposé avec tous nos bagages (150 kg à 4, ca fait du poids!) à la gare routière de Tana pour aller à Antsirabé (140 km au sud de Tana). Il tourne un peu au milieu de la cacophonie générale pour tenter de nous choisir un taxi brousse de confiance. Tout le monde nous interpelle et une fois installées, le rabatteur (l’intermédiaire entre les clients et le chauffeur) nous demande un supplément pour la quantité des bagages. Le policier trouve un compromis : il diminue le prix demandé par le rabatteur. On trouve qu’il y a vraiment beaucoup de bazar dans cette gare. Un malgache nous explique qu’en fait les rabatteurs font une grève aujourd’hui parce que l’état veut nationaliser la gare (cette gare routière est la seule de Mada à être encore non nationalisée) ce qui veut dire que les rabatteurs auront moins de travail. Au final, on a un peu l’impression d’être dans des cages à poules ou dans un zoo : tous le monde nous regarde, nous interpelle… C’est assez oppressant ! Finalement, c’est plus simple pour nous quand c’est nationalisé : prix fixe pour tout le monde (vazaha ou local) et choix tranquille du taxi brousse. On démarre une heure après. La route pour Antsirabé est correcte, le chauffeur roule doucement. Pendant le trajet (4h), on est arrêté 5-6 fois par des contrôles de police qui se finissent souvent en « bakchichs ». L’arrivée à Antsirabé est très contrastée par rapport à Tana. C’est une ville beaucoup plus calme : les gens sont moins insistants, il y a moins de taxis brousse mais des pousses pousses à la place. On s’installe dans le dortoir de l’association, va manger chez Billy, un hôtel restaurant francomalgache. L’après midi on est allé visiter le village d’accueil de l’association. C’est un véritable petit village avec 6 maisons, un accueil administratif et des terrains de jeu. Dans chaque maison, 16 enfants sont pris en charge par 2 éducateurs (l’âge et le sexe des enfants étant variés). Ils ont chacun un budget mensuel qu’ils gèrent seuls. L’objectif est vraiment de reconstruire une famille et de réinsérer professionnellement les enfants. Les enfants vont à l’école du village (école privée tout de même car la publique laisse à désirer !). Le centre cultive de la spiruline, une algue verte utilisée comme complément alimentaire : elle permet aux enfants de reprendre du poids rapidement : 4-5kg en 6 semaines. Chaque vendredi soir, une équipe de nuit fait une ronde de nuit pour repérer les enfants qui sont dans la rue : ils leurs proposent de venir passer la nuit en sécurité. Puis la suite se fait au cas par cas. Soit l’enfant est pris totalement en charge par l’asso (après passage devant une assistante sociale et un juge) et est intégré à un village d’enfant ; Soit l’asso aide la famille financièrement pour éviter la mendicité des enfants. En contre partie, ils doivent aller à l’école. Le responsable nous explique que les enfants des rues se droguent souvent car il est plus utile et plus « rentable » de fumer pour se donner du courage pour aller faire les poubelles (il faut alors se battre contre les chiens) que de manger 2 beignets. On finit l’après midi par faire qq courses au supermarché e se faisant plaisir avec du nutella et du fromage. Le lendemain on part visiter la ville d’Antsirabé avec Joseph (un guide très sympa d’une cinquantaine d’année). On passe à l’atelier de sculpture des cornes de zébus avec une petite démonstration et bien sur un petit achat ! au passage la viande de zébu est un délice ! L’après midi on part se balader avec un éducateur du village d’enfant au lac d’Andrikiba. On y rencontre plusieurs enfants qui sont ravis d’être pris en photos (vive le numérique…). Quelques achats là aussi avec les étals de marchands de pierre précieuse ou semi précieuses ! nous progressons au marchandage et il le faut bien : de 50 000 AR on est descendu à 18000 AR ! les vendeurs ont bien compris qu’il fallait mettre un prix très élevé au départ (pour les vazahas). Soirée à l’hôtel chez Billy : rencontre de Français avec un fond de musique malgache et la première THB (la bière locale : Three Horses Beer). Départ pour Fianarantsoa. On arrive à la gare routière (très calme cette fois ci) à 9h pour partir au final à 15h : et oui ici le taxi brousse ne part si et seulement si il est plein ! En 6 heures d’attente, on a eu le temps de voir passer les vendeurs de bananes, des carottes, de gâteaux mais aussi de poules (mais elle nous fournit le panier en osier pour les rapporter !), d’arbustes, de casseroles… Tout y est ! On teste aussi les toilettes de la gare routière : ca sera 50ar pour un pipi et 100ar pour un caca ! Le tout enrobé d’une odeur nauséabonde… A chaque arrivée d’un taxi, d’un pousse pousse, on prie pour que ce soit des voyageurs pour Fianar. La route est correcte là aussi. Les paysages sont très secs et la terre bien rouge. Ici, les cases sont en brique (fabrication locale) et non pas en bois (comme sur la côte est). On arrive donc à Fianar à 21h après avoir roulé de nuit : un chat y est passé ! Heureusement que les malgaches quant à eux savent se ranger ! Le chauffeur klaxonne à chaque piéton et véhicule le gênant pour le passage ! Mais il ne ralentie pas… le trajet étant long, heureusement qu’une pause nous attendait pour manger : la première brochette de zébu grillée sur tôle percée. Nous avons rejoint l’hôtel Mahaman en 4L le coffre blindé par nos bagages. Jeanine, la responsable du centre de l’asso vient nous chercher pour aller visiter le village. Auparavent on recherche un hotel ou plutôt un endroit ou dormir sans se ruiner. On finit chez……………..une communauté de Frères religieux, les jésuites ! Et oui tout arrive ! Au final ob y est encore mieux qu’à l’hôtel : logé nourri pour le même prix avec salle de bain dans les chambres et canal satellite ! On a eu peur pour la prière du repas mais ils sont très discrets. Au contraire le repas se transforme en discussion. Divers échanges autour de la vie malgache et francaise. Apprentissage en douceur du malgache. Le centre de l’asso ressemble beacoup à celui d’Antsirabé. Nous passons l’après midi avec les enfants mais sans les éducateurs qui sont en réunion : premiers contacts très chaleureux mais discussions assez difficlies. Seuls les enfnats à partir de 9-10 ans parlent et comprennent bien la francais. Heureusemnet qu’ils connaissent la plupart des jeux et q ‘ils savent se prendre en charge. Cela nous aide bien. Et la surprise, pas de danse africaine ou malgache mais de la tecktonik !!! L’après midi se termine en discussion, démonstartion, tressage de nos cheveux (ils osnt Tsara : beaux) (elles ont l’habitude de le faire mais nous pas : nous souffrons un peu !) et bien sur de prises de portraits… Les enfants nous apprenent des expressions malgaches, et rigolent bien de notre prononciation : en voici quelques unes (en phonétique) - Salam : bonjour veloum : au revoir missotr’ : merci - Ni anakou dia Céline. - Miassa aou amini Enfants du soleil ahou : je travaille à Enfants du soleil - Iraïk ambirouapoulou touana ahou : j’ai 21 ans (manue) - Nona ahou (j’ai faim : et oui une des première phrase que j’ai cherché à savoir…) - Mangataheta ahou (j’ai soif ; une des suivantes…) Il fait bien chaud ; on commence à parfaire notre bronzage mais déception une fois passées sous la douche le marron de nos jambes disparait : bienvenu à Mada et sa poussière de terre rouge ! Soirée jeu de carte entre nous. On comptait diner avec des beignets (salés) achetés dans la rue. Seule Manue trouve son bonheur, nous on sera dégouté par l’abondance de l’huile. Vive les gateaux gaufrettes au chocolat et un peu moins ceux à la noix de coco pour se remplir le ventre. Hier ce fut la journée du seigneur : grasse mat’, repas avec les Frères (bien bon) et petite balade dans le centre : tout comme en France, tout est fermé le dimanche. On fait une petite pause pour regarder le match de foot local et on remonte la côte au soleil… Le repas du soir sera un peu moins appétissant : on reconnait les saucisses vendues en plein soleil dans les étals de la rue rien qu’à l’odeur. On se calera avec le riz et les patates. Voici un petit résumé de la vision de la France par un Frère malgache qui a vécu 2 ans à Paris : - Ce qui est génial : la sécu, le service publique, les musés, mais aussi l’accueil des français (contrairement apparemment aux Italiens) - Ce qui est compréhensible : la politique de Sarko/ aux immigrés : « il respecte tout de même leurs droits sociaux » (je cite) - Ce qui change / Mada : le rythme de vie (nécessité d’être très patient à Mada)… Il nous explique aussi le pourquoi des lacunes des écoles publiques malgaches : - Il y a 3-4 ans le gouvernement a recruté massivement des bacheliers pour devenir instit ou prof après seulement 3 mois de formation. - Le salaire des profs est loin d’être valorisant donc la plupart ne voient pas l’intérêt de s’impliquer (revendication internationale !!!) - Dans les campagnes, les profs doivent aller tous les mois chercher leur salaire à la grosse ville de la région. Donc 2 jours de trajet, 1 semaine pour en profiter pour faire des courses et retour à l’école. Pendant tout se temps pas d’école !!!! La scolarisation est toutefois obligeé de la 11ème (CP) jusqu’en 7ème (année du CM2). On en a aussi profité pour regarder les infos sur canal sat ; Apparemment rien de nouveau ???? Bon on sait l’essence a encore augmentée (ici elle est au même prix par contre une course en ville en taxi revient à 1euro : chercher l’erreur) et Sarko n’est pas mort ! Bon, voili voulou ; a bientôt pour des nouvelles fraiches. Pour l’instant on reste qq jours avec les enfants de l’asso parfaire notre malgache et ensuite avant de descendre (enfin) sur Tuléar on en profitera pour faire la descente sur la côte Est en train ! Attention, comparaison avec la SNCF assurée !!! Bisous Veloum
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Commentaires
M
que des nouvelles sympas , super!<br /> nous, ce soir, on a crèpes au menu! j'espère que ça te fais saliver!<br /> j'ai pas compris comment on dit Céline en malgache; tu peux le redire?<br /> Que fais-tu avec les enfants? à 10 ans que savent-ils faire à l'école? <br /> à quelle tu commences le matin? et tout et tout...<br /> allez à + pour la suite
T
Fini par trouver où était ce f...blog. je ne voyais que les photos de Corse.<br /> Bon, t'es installée?<br /> Quand on s'est branchés sur les E du S il ya plus de 15 ans, y avait pas foule: j'étais trésorier, Michèle allait faire le docteur au Soudan ou au Tchad, et le président dépensait plus d'argent qu'on en récoltait. Maintenant, c'est une multinationale. <br /> C'est quoi ton programme? <br /> A bientôt!
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