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Un an sur les îles

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17 décembre 2008

Madagascar en long, en large et en travers...

Ce qui est le plus agréable : tout  car c’est tellement dépaysant ! Même si je me dis que je ne pourrai pas vivre ici  toute ma vie!

Ce qui est le plus agaçant
: les départs et les arrivées dans les gares routières surtout avec 30kg de bagages

Ce que j’ai préféré touristiquement
: Les Tsingy, Isalo (le Colorado malgache) et l’île St Marie pour les paysages - le train de Fianar à Manakar pour l’ambiance !

Ce que j’ai le moins aimé touristiquement : le tourisme sexuel plus que présent ici et souvent « prôné ».

Ce à quoi je me suis très bien habituée : aux kilos de mangues et de litchis ; et par la même occasion à la diarrhée qui va avec !

Ce à quoi je n’ai pas réussi à m’habituer : « Est-ce que vous avez une poubelle ? Non pourquoi ? Donnez moi l’emballage. Et hop on le jette par terre dans la rue ». Pas de poubelles dans la rue mais souvent non plus dans les hôtels ou les lieux publics.

Ce qui m’a le plus manqué
: Flo et le fromage (dans une moindre mesure).

Ce qui m’a le moins manqué : le tapage médiatique sur la crise financière. C’est vrai que l’on était un peu beaucoup coupées du monde ici.

Ce
qui me manquera le plus en rentrant : l’entrain des enfants malgaches (on verra bien celui de Molène) et bien sûr le soleil.

Ce qui me manquera la moins en rentrant
: se faire interpeller à chaque coin de rue pour savoir comment on s’appelle, d’où l’on vient, où on va, si on a besoin d’aide, d’un pousse, de litchis ou de bracelets ! Je plains les stars !

Ce que je rapporterai bien en France de la culture malgache
: « Vivre avec ce que l’on a sans chercher à avoir toujours plus ». Même si pour le développement du pays (qui d’après la plupart des gens a plutôt un avenir négatif), les malgaches devraient avoir parfois un peu plus d’ambitions (pas tous heureusement).

Ce que je ne rapporterai pas en France de la culture malgache
: les galettes de riz et le ramazava (riz et brèdes) : j’en suis écoeurée.

La plus grosse galère à Mada
: euh, euh… y’en a pas à vrai dire. Ce n’est pas faute d’avoir pris des « risques » mais il semble que j’ai une bonne étoile. Enfin, ne parlons pas trop vite, il se pourrait bien qu’elle arrive à Montparnasse en rentrant !

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17 décembre 2008

Fin de Tuléar et le départ pour Tana !

Jeudi dernier :

Aïe aïe journée triste un peu triste; celle des derniers moments auprès des enfants du soleil...
Nous sommes allées à la plage avec les 8 enfants (ceux que l’on avait tous les jours). Après un bain et un goûter, ils ont découvert les scoubidous et ils ne les quittaient plus ! La matinée est passée très vite; Après le repas à la cantine, ce fut le temps des aurevoirs. Hario fut le premier à craquer et tout le monde a suivi... John, hario, Assiata, Ernestine, Nicolas, Casino, Fabrice et Geffrey formaient le groupe que nous avons eut le plus régulièrement (tous les jours). Les plus attristés si je peux dire ont tenu à nous offrir des coquillages. On était un peu gênées car cela représente beaucoup pour leurs moyens. Enfin voilà une page qui se tourne, nous espérons que d'autres jeunes viendront leur faire découvrir mille et une chose dans cet environnement des plus agréables. Journée un peu spéciale donc mais nous les avons rassurés en leur disant que Séverine et Nathalie sont encore là jusqu'au mois de mars pour continuer cette mission.

 

Le soir, petite soirée avec les malgaches que nous avons connu ici et fin des bagages (bien galère pour tout faire rentrer).

 

Vendredi matin départ de Tuléar, direction Fianar, toujours en taxi brousse mais sous le soleil. Plus on remontait vers le nord plus on enfilait des épaisseurs. Arrivée à Fianar avec la polaire sur le dos et le kway pas loin. Nous avons profité du week end pour visiter (entre deux averses) Fianar, sa ville haute (qui fait un peu penser à Porto avec ses pavés – dédicace à Sybille et AnneSo). Le lendemain nous sommes allées au parc de Ranomafana (ce qui veut dire « eau chaude ») à quelques kilomètres: des lémuriens et une belle cascade pour cette dernière visite touristique. Puis un petit plouf dans la piscine d’eau chaude du village : super relaxant sauf pour le cerveau. Quand je pense à la propreté des piscines françaises qui laisse parfois à désirer, je n’ose même pas imaginer celle des piscines (non traitées) malgaches. Enfin, pour l’instant pas de boutons ou de plaques en vue !

 

Redépart le lundi matin pour Tana toujours en taxi brousse et là on a vraiment compris notre douleur à la gare routière avec nos 30kg de bagages ! Bref, contentes d’arriver à Tana en début de soirée avec tout en état. Après quelques caffouillages, la responsable de l’asso de Tana vient nous chercher. Heureusement parce qu’une fois de plus, les malgaches (dans ce cas les chauffeurs de taxis) disent toujours « oui » même s’ils ne comprennent pas ! Embêtant pour une course en taxi de nuit à Tana pour aller à un endroit dont on ne connaît à peine le quartier!

 

Nous consacrons nos 2 derniers jours à Mada pour se balader et faire quelques emplettes au marché ou en ville. Un bon resto ce midi et un dernier petit message pour vous raconter la fin.

 

Demain matin, départ pour l’aéroport, décollage à midi et arrivée à 21h à Paris. Il ne me restera plus de quelques heures d’attentes à Montparnasse et 4h des train avant d’arrivée à Quimper vendredi soir !

 

En tout cas, merci à l’association enfants du Soleil et en particulier à Mr Pernollet (responsable des stagiaires de l’asso en France), Mr Félix (responsable des cantine scolaires de Tuléar), Dolly (responsable des très bonnes cuisinières de Tuléar).

 

Merci à l’éducation nationale pour le mi temps annualisé (même si je ferai le bilan dans 6 mois – la partie la plus plaisante étant passée !).

 

Merci à tous ceux qui ont écrit, lut ou simplement suivit mon blog.

 

Merci à Docte et à sa famille pour leur accueil à Tuléar, le week-end en moto et les cours de cuisine.

 

Merci à Flo pour avoir mis les messages sur le blog pour toutes les fois où Internet bugguait et pour son soutien depuis le début. Tous comme merci à la famille et aux amis : si vous le pouvez, prenez un mi temps annualisé !

 

Merci à Manue pour la colloc à la maison et au boulot pendant 2 mois.

 

Et un grand merci aux enfants des cantines de Tuléar !!! Bonne continuation.

 

PS : Si vous souhaitez voir le site de l’association Enfants du Soleil, allez sur :

http://www.les-enfants-du-soleil-madagascar.org/

Ils font un travail épatant, n’hésitez pas à leur venir en aide. Merci.

A bientôt pour cette fois-ci les photos et les commentaires en direct!

11 décembre 2008

Nos aventures lors de notre dernier we à Tuléar !!!

Objectif : aller flâner sur la plage de Saorodrano (au sud de Tuléar) et faire une dernière trempette dans le canal de u Mozambique

Seul problème, le transport (comme souvent à Mada) : y aller en camion brousse et prendre une petite pirogue ensuite ou alors prendre une pirogue directement de Tuléar. Naturellement nous choisissons la deuxième solution ! On s’est dit : « Cool, on n’a qu’à se laisser porter au fil de l’eau! ».

Docte nous aide à trouver un piroguier le samedi soir pour partir le dimanche matin et là nous apprenons que l’on doit partir à 3h30 du mat’. Non non pas moyen de partir plus tard dans la matinée, nous risquons de nous retrouver en plein milieu du lagon avec un vent de face – donc à l’arrêt… Nous voilà donc parties en pleine nuit, un peu la trouille aux fesses… On réveille les piroguiers qui dorment dehors dans la rue, et c’est parti pour une traversée à la frontale dans la vase de la mangrove de Tuléar pour aller jusqu’à la pirogue. Le ciel est bien dégagé, on aperçoit des étoiles filantes.  La traversée se fera mora mora ; bien que parties à 3h30 nous aurons quand même le vent de face... Nous mettrons 6h30 à la place des 2h prévue. Nous qui avions peur d’arriver de nuit à Saorodrano, nous sommes arrivées à … 11h ! On a donc eu le temps de finir notre nuit allongées au fond de la pirogue emmitouflées dans notre kway :ça caille ! Dans ce sens la traversée fut donc à la malgache : mora mora.

Là bas, nous trouvons notre bonheur pour un dernier petit week-end les pieds dans l’eau. Si vous avez bien lu tous mes messages, ça ressemble pas mal à Anakao : petit village de pêcheurs au bord du lagon mais cette fois-ci avec des dunes. Sable et eau turquoise à l’horizon ! Et bien sûr toujours du bon poisson grillé avec… du riz !

Le retour fut par contre à l’image des Vezos : « On n’a peur de rien. De toute façon, c’est Dieu qui décide ». Nous voila donc parties à 13h (tôt dans l’après midi car cette fois ci ce sont les vents trop forts qu’ils « craignent ») le lundi. On aurait peut être dû les écouter… Pour résumer, nous avons mis 1h30 en vent arrière et en surfant sur des creux de 1m 1m50. Une malgache embarquée avec nous ne faisait d’ailleurs pas du tout la maligne d’autant plus que je vous le rappelle, ici pas de taquet, ni de poulie ou de je ne sais quoi pour régler les voiles ; il y a un nœud fixe et on gère la puissance du vent avec la barre (enfin la pagaie !). Vue la force du vent et les vagues nous avons quand même dû (je vous le rappelle en plein milieu des vagues) changer l’orientation de la voile et donc enlever la baume, faire 36 nœuds en passant les bouts d’un bout à l’autre de la pirogue le tout en équilibre sur les balanciers… enfin pas nous, les piroguiers, sinon ça ferait longtemps que l’on serait déjà à l’eau. Enfin nous sommes arrivées trempées jusqu’aux os en ayant bien rigolé (jaune diront certains) mais heureuses sur la terre ferme.

Bref, un week-end comme il se devait pour être le dernier : sympa mais riche en émotions.

5 décembre 2008

Sem -2 ; ca sent la fin !!!!

Ca y est, c’est le début de la fin ! Du coup on se gave de mangues et de litchis.

Il fait de plus en plus chaud (toujours pas de pluie). Aucune allusion à Noel : le choc va être rude en rentrant - on a plus l’impression d’être au mois d’aout !

PS : Nous venons d’apprendre que ça part un peu en live à Tana. Il pleut, il pleut et il pleut toujours et encore. Les systèmes d’évacuations malgaches ne sont pas au point et donc la ville est inondée. Les autorités craignent des risques d’épidémies… Heureusement que l’on n’a pas prévu d’y rester longtemps !

Ici, en bonnes vazettes, on achète des souvenirs. L’occasion d’améliorer nos compétences en marchandage. Lundi nous nous mettrons à faire nos bagages. Faudra peut être en acheter d’autres pour tout caser !!!

La fin du boulot approche aussi à grand pas ; hier on s’est régalés en faisant un crumble mangues/bananes cuit au four au feu de bois. Plus que 4 jours avec eux ; ca va faire bizarre de les quitter…

Vous devez vous dire « pas de message sur les weekends depuis 2 semaines, elles ne profitent plus ??? ». Si si rassurez-vous, mais les deux we ont été tranquilles.

Le premier à Ifaty, station balnéaire au nord de Tuléar (2h de camion brousse – on a eu de la chance, on a eu les 2 places dans la cabine du chauffeur et pas entassés sur les bancs en bois derrière). Le cadre nous a paru moins idyllique qu’à Anakao (sans doute parce qu’il faisait un poil moins beau, juste un petit poil), et plus touristique, mais l’ambiance est plutôt sympa.

Le deuxième weekend à St Augustin (aussi à 2h de camion brousse te cette fois-ci à l’arrière…), village de pécheurs sur une étendue de sable. Reposant mais il n’y a pas grand-chose à faire et à voir (il n’y a pas de lagon… donc en gros c’est l’eau de la Bretagne mais à 30°C). Pour la première fois, nous avons été déçu de l’attitude des enfants rencontrés sur la plage avec des paroles ou des gestes déplacés ! Assez surprises, on n’a vraiment plus l’habitude de cela !

A Ifaty nous avons rencontré deux jeunes (environs 18-20 ans) malgaches , qui étaient avec des Vazahas. On s’est revu avec elles à Tuléar la semaine d’après pour aller boire un coup et tester le Zazaclub (bar de nuit). Soirée sympa mais les filles ont une attitude de « profiteuse » envers nous : bien sûr on leur paye à boire mais en plus elles nous réclament à manger et elles nous demandent de payer le pousse pour rentrer chez elles. On en paiera une partie mais pas totalement car nous n’avions pas assez de monnaie sur nous. Notre première impression (« profiteuses ») a été confirmée : elles n’ont pas du apprécier que l’on ne cède pas à toutes leurs demandes. Résultat elles ne sont pas venues au RDV le lendemain pour se balader dans Tuléar avec nous et nous n’avons plus de nouvelles depuis…

 

Bref,… dans une semaine nous serons dans le taxi brousse en partance pour Tana (sans doute sous la pluie) –avec sans doute un arrêt le weekend à Fianar pour aller au parc de Ranomafana (sources d’eau chaudes). Et dans deux semaines, nous serons à Paris en train attendre notre train pour Quimper…

Fini le soleil mais je compte bien profiter des vacances de février…

Bises et à bientôt.

Céline (qui s’est fait tresser les cheveux hier soir)

25 novembre 2008

Le boulot

Enfin un mail sur le boulot allez vous dire ! Alors pour vous planter le décor, en gros on bosse du mardi au samedi matin (3h le matin et 2h l’après midi) et le midi on mange avec les enfants (du riz toujours du riz !). Le samedi matin et le mercredi après midi sont réservés aux élèves qui ont cours toute la semaine (surtout des CM2). Dans la semaine, nous avons donc un groupe le matin et un groupe l’après midi. Avec eux, on arrive à mettre des choses en place au niveau des leçons mais franchement pour ceux qui ne peuvent venir que le mercredi ou le samedi on n’avance pas à grand-chose ; du coup on a choisi d’aller à la bibliothèque de l’Alliance française avec eux pour faire de la lecture et essayer de bosser la compréhension des textes - chose difficile car ils ne connaissent souvent ni le vocabulaire ni le contexte de l’histoire. Il n’y a principalement que des livres pour petits enfants européens. Pour vous situer les difficultés de compréhension, les CM1/CM2 ont du mal à comprendre des livres que je lisais l’an dernier avec mes petites sections (2-3ans), genre « Lilie ne veut pas aller au lit ». Elle a perdu son doudou : « Son quoi ? C’est quoi un doudou ? » Sinon avec ceux qui viennent régulièrement dans la semaine, on travaille sur la construction de la phrase simple, même hyper simple : Sujet + verbe conjugué. Y’a du boulot mais ca avance tout doucement. Hier on a bossé sur la lecture de l’heure, ca semble ok même si ici ca ne leur pas trop utile... Des bonnes nouvelles nous arrivent : on a eu l’accord de l’association pour débloquer un budget « petit déjeuner » : En fait les enfants arrivaient le matin le ventre vide et à 10h30 il n’y avait plus personne ! On leur donne donc du thé et une galette de riz ou une patate douce quand ils arrivent le matin ; et à 10h30 ils ont toujours la pêche ! Des moins bonnes nouvelles aussi comme Hario qui arrive un matin à 11h alors qu’il devait être à l’école et qui nous apprends que ses parents ne peuvent plus payer ses frais de scolarité (2500ar soit 1euros/an) donc il ne peut plus aller à l’école - même si n’oublions pas elle est obligatoire. Histoire résolue, l’asso les le lui payera. Une autre au niveau adulte cette fois ci. Dolly, mère de 3 jeunes enfants, remplace sa sœur qui est en congé mater pour faire le boulot de secrétariat de l’asso. Ce jusqu’à janvier car elle nous a appris que la vie était trop difficile à Mada et qu’elle avait signé un contrat de femme de ménage pour 3 ans au … Liban ! Elle doit laisser ses 3 enfants ici… Bon sinon, on essaye d’égailler un peu la salle (vous vous rappelez sans doute du hangar) avec des fresques… On fabrique des masques en papier mâché et pour cela on utilise les verbes du 1er groupe : coller, découper, dessiner, couper… conjugaison avec les pronoms personnels dans l’ordre connue par cœur mais faire une phrase avec, je ne vous raconte pas les efforts qu’il faut fournir ! Bref tout va bien. Les loustics sont motivés et intéressés par tout. On va organiser une séance cinéma pour le dernier mercredi où on sera là : au programme un documentaire sur Madagascar et « Le livre de la jungle ». Merci à l’association « Bel Avenir » qui nous l’offre gratuitement (asso qui gère le ciné de Tuléar et qui fait pas mal de boulot au niveau social). Aller, bon boulot à vous tous aussi. A bientôt.
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18 novembre 2008

Week end sur le tropique du Capricorne !

Petit week end à Anakao, une station balnéaire un peu au sud de Tuléar et … sur le tropique du Capricorne. Je précise station balnéaire « malgache » ; donc sans voiture, sans route mais avec des charrettes à zébus et des pistes, des hôtels sans eau courante, …

Pour  y aller, une petite heure de bateau à moteur (un bon moteur quand même, on ne voulait pas se retrouver en rade) sur une mer très calme (on reste dans le lagon).

Inutile de préciser que le soleil chauffe dur : le crème solaire sera encore de sortie ce weekend…

Le lendemain nous sommes parties (Manue et moi) sur la petite ile qui se trouve juste en face dans le lagon : Nosy Ve.

Au programme, une demie heure de traversée en pirogue à voile avec des pêcheurs; une petite plongée en palme masque tuba le temps de voir des coraux et toutes sortes de poissons tropicaux du lagon; pique nique sur l’ile avec les poissons tout frais péchés pendant la plongée par les piroguiers au harpon (un rouget, deux petits mérous et un poisson papillon) - délicieux et toujours avec du … riz ! Petite sieste au soleil et retour sur la grande terre avec les voiles cette fois-ci. Pas de réglage de la voile: tout se gère avec le gouvernail, enfin la pagaie tenue à la main qui sert de gouvernail...

Le soir c’est plutôt tranquille : on mange poissons grillés sur poissons grillés face au couché du soleil.

Un constat : les malgaches ici vivent (ou survivent) Mora Mora: en gros ils vivent de riz, de mangues, de zébus et de poissons qu’ils se troquent entre eux. Pas grand-chose d’autre à faire et encore moins à acheter… La vie semble belle pour eux; pas de superflu !

Les enfants connaissent tout de même par cœur les phrases : un cadeau Vazaha !

Weekend reposant et apaisant, enfin…

18 novembre 2008

Petit aparté sur le travail

Oui,  je sais je ne raconte que mes weekend  ou mes vacances; mais il ne faut pas croire, la semaine, on bosse. Promis j’écris bientôt un mail pour vous dire ce que l’on fait avec les enfants.

Et puis sachez qu'il faut s'adapter aux coutumes locales! ici, le mot d'ordre est "Mora Mora". Pour nous parfois ça ne semble pas avancer vite mais les malgaches nous assurent que pour eux, c'est déjà énorme!!!

13 novembre 2008

vacances de Toussaint

Notre idée pour cette petite semaine de vacances avec Manue : partir avec un guide dans l’ouest de Mada descendre la Tsiribihina au soleil en pirogue et enchainer ensuite sur les Tsingy de Behemara et la fabuleuse allée des baobabs en 4x4. Cool, une semaine pénard : rien à gérer au niveau hôtel, taxi brousse,… tout est organisé à l’avance ; des vacances reposantes, enfin ! Et ben NON ! Vous allez voir de vous-même : on en est revenue plus que crevée mais contente de tout ce que l’on a vu. Nous avions donc RDV à Antsirabé dimanche midi pour descendre à Miandravandzou (ou quelque chose comme ca) en taxi brousse, ville de départ de la descente de la Tsiribihina. Nous rencontrons là bas les autres personnes qui partirons avec nous et signons notre contrat (le guide nous précise bien qu’il ne faut pas que notre prix se repende, ca pourrait faire des envieux : ca va du simple au double pour la même prestation ! Ca résume bien l’art des négociations vazaha/malgaches). Roland (37 ans) sera donc notre guide pour cette semaine et nous partons avec 4 autres personnes : un couple (Agnès et René) et deux de leurs amis (Maurice et Monique), des retraités ! A priori (j’ai bien dit à priori), pas les mêmes attentes, mais on verra bien! On embarque donc le lundi matin à bord des trois pirogues (2 personnes par pirogue plus un ou deux piroguiers) pour 3 jours de descente de la Tsiribihina. Agnès (la femme du couple) nous rejoindra directement à l’arrivée en 4x4 ; une phobie concernant la rivière l’empêche de monter sur ces bouts de bois flottant. Le guide a tout prévu de la bouffe en passant par le matériel de camping…. Nous on est juste arrivée avec notre appareil photo et la crème solaire. Les autres ont prévus les apéros en tant que bon sudistes : le Ricard est au « frais » dans la glacière avec les paquets de cacahouètes. Tout va pour le mieux. Les pirogues font 10 à 15m de long et à peine 70 cm de large : pas vraiment de quoi bouger ses fesses ! Heureusement que le guide nous a confortablement installées les matelas de camping mis en forme de « fauteuil ». On comprendra rapidement qu’être « bien » installée est indispensable. Le ton est donné dès une demie heure de navigation : pas de moyen de sortie parfois pendant 3 heures de navigation; le tout sous un cagnard de plomb : 50°C sans ombre. Dans quoi on s’est embarquées ??? La Tsiribihina fait 160km de long soit 2 jours et demi de pirogue et 5 à 6 jours pour les remonter à vide contre le courant ensuite ! Nous croiserons des chalands que les malgaches utilisent pour se déplacer sur le fleuve. Le fleuve est peu profond (1m max en général) ; l’eau est marron et parait-il cache des crocodiles !!! Nous pouvons quand même nous y baigner lors de nos arrêts mais à notre grand désespoir elle n’est même pas rafraichissante (encore moins pour le Ricard) ! Par contre, les spas occidentaux ne peuvent rivaliser avec le mélange boue et courant de la Tsiribihina ! Et c’est parti ! Les piroguiers rament en jouant avec les courants et nous on se badigeonne de crème solaire encore et encore. Nous apercevons quelques oiseaux, des chauves souris et surtout des manguiers sur les rives du fleuve : cueillies fraiches, elles seront notre régal pendant ces 3 jours ! Le soir, les piroguiers installent le campement : les tentes et le coin cuisine avec les marmites et les provisions (des légumes amis aussi 3 poules que l’on mangera le 2eme soir). Premier apéro : Pas de doute, le punch malgache passe mieux que le Ricard de Marseille à l’apéro ! René nous informe de ce qui se passe dans le monde : il parait qu’il y a une crise financière ???? Non, je rigole, on en a bien entendu parler mais vraiment de loin ; on vit un peu en dehors de tout cas ici ; on se rend compte que ca à l’air d’être sérieux quand même ! Le deuxième jour, arrêt piquenique à la cascade très appréciée : enfin de l’eau claire et rafraichissante ! En fin d’après midi, nous nous dépêchons d’arriver où nous devons dormir : le ciel se couvre (enfin un peu de fraicheur) et quelques gouttes tombent. Les sacs poubelles sont de sortie pour protéger nos affaires sur la pirogue. Ca ne durera pas longtemps. Le soleil est vite de retour. Le soir, sur un bout de plage au bord de la rivière, les piroguiers nous cuisent du … poulet frites ! Un vrai délice devant un coucher de soleil jusqu’à ce que … l’orage arrive ! On monte les tentes (il y avait trop de vent pour le faire avant) en quatrième vitesse et on mange notre mangue du soir à l’intérieur. Et c’est le début d’une longue, très longue nuit sous un orage tropical. Lees tentes sont très sommaires : pas de double toit pour nous ; des arceaux rafistolés, pas de sardine pour la fixer au sol; bref une tente malgache… Idéal pour la première nuit sous un ciel étoilé mais je ne vous raconte pas ce qu’elles sont devenues sous l’orage. En résumé, nous avions beau nous serrées au centre de la tente, les cotés se pliaient avec la force du vent, l’eau rentrait par le sommet (un carré de moustiquaire) et le tapis de sol commençait à s’imbiber d’eau. Début de soirée franchement pas rigolo d’autant que le guide ne semble rien entendre à nos appels au secours ! On se congèle au fur et à mesure, Manue sans sac de couchage, s’enfile dans les 2 sacs à viande mouillé et pleins de sable et moi je tente de sauver mon duvet ! Les éclairs et le tonnerre n’arrêtent pas d’éclater parfois avec beaucoup de violence. On finira par en rigoler en regardant le temps passer. A deux heures du matin, petite accalmie. On en profite pour aller faire un petit tour aux toilettes et là crise de fou rire en voyant la gueule de la tente de nos collègues : à moitié effondrée sur un coté, elle est retenue de l’autre par une rame et le double toit vole dans tous les sens ! Finalement, on ne sens sort pas si mal à coté d’eux ! On finit par s’endormir, toujours trempés mais au moins on a bien rigolé ! Le lendemain matin déballage de toute les affaires qui inutiles de le dire PUENT ! Et c’est reparti pour la matinée de pirogue. Nous finirons la descente à midi. Nous mangeons une dernière fois avec les piroguiers qui repartent à vide pour remonter le fleuve et ramener les pirogues au point de départ. C’est donc en pleine brousse, Grace à un mini poste de radio que nous apprendrons l’élection d’Obama ! L’apéro est ressorti pour l’occasion. Il nous reste deux heures de marche à travers la brousse pour arriver au village où nous dormirons. Une charrette de zébu nous accompagne pour porter nos affaires et pour nous porter lors des traversées des petites rivières ou des zones de boue sur le chemin. On arrive au village le plus proche avec espoir de se poser dans un hôtel avec un vrai lit et une bonne douche. Un hôtel malgache nous attend avec des bungalows en bois et des sanitaires au fond du jardin à l’ancienne : on se douche avec un seau en prenant l’eau (toujours marron ca c’est toujours celle de la rivière) dans un baril rouillé. ? C’est la que Agnès nous rejoint en 4x4. On finira, faute d’un vrai dessert, notre repas avec un paquet de petits beurre devant la séance DVD du village : des bancs sont installés à coté du bar pour que tout le monde du village puisse venir regarder le VD de la semaine : toujours un film d’aventure ! Encore un jour de ‘x4 sur la piste pour rejoindre Belo sur Tsiribihina puis le village à l’entrée du parc des Tsingy de Behemara ; A deux reprises nous passons la rivière sur un bac. La montée et la descente du ‘x4 est périlleuse : le chauffeur doit placer les roues sur les rails « rafistolés ». Après la chaleur et l’ »attente » sur la pirogue nous voici soumise à l’épreuve des secousses du 4x4 et ce n’est pas tout : on comprend que la saison des pluies approche à grands pas : à plusieurs endroits le 4x4 s’y reprend à plusieurs fois pour passer des passages dans la boue. Va-t-on y arriver un jour ??? Nous nous retrouvons une fois les claquettes ensevelies dans la boue à rejoindre le 4x4 plus loin pieds nus. Bain de boue assuré ! La fatigue commence à s’accumuler : Manue a toujours la tourista depuis un mois et moi je suis allée voir un médecin au dispensaire de Belo parce que j’avais un début de grippe et d’angine. Par 45°C, faut le faire ! Enfin au loin on aperçoit un panneau « Vous entrez dans le parc des Tsingy de Behemara » On y est ! Nous bivouaquerons encore 2 nuits dans nos fameuses tentes. Cette fois ci installées à l’abri sous une avancée e toit en paille. Les retraités prennent soin de nous chacun à leur façon : les gars en nous servant du Ricard et Agnès en tentant de nous soulager grâce au Reïki (médecine douce basée sur les flux d’énergie). Nous sommes requinquées, prêtes pour les Tsingy. Départ le lendemain matin. A vrai dire on ne sait pas trop à quoi s’attendre ; certains nous parlent d’une marche, d’autre d’escalade sur des pics de 70m de haut ! On s’endore sereines en se disant que beaucoup de gens l’ont déjà fait alors pourquoi pas nous et Nicolas Hulot a dit que cela valait vraiment le coup, alors… Nous rejoindrons un guide des Tsingy et c’est parti pour … une heure de 4x4 ! Là encore on se demande si l’on va y arriver à voir ces fameux Tsingy ! Petite marche d’approche dans la forêt et dans la brousse où l’on croisera quelques lémuriens. Puis les choses sérieuses commencent : le guide nous demande d’enfiler notre baudrier ; on est déjà pleine de sueurs ! Nous entrons véritablement dans les Tsingy. Ce sont des normes rochers, des pics gris qui se sont formés il y a 200 millions d’années. La mer recouvrait alors cette partie de Mada. Les coquillages et les coraux s’y sont accumulés. Lorsque la mer s’est retirée les Tsingy sont apparus. Le site, classé au patrimoine mondial de L’UNESCO (d’ailleurs si quelqu’un pouvait me donner la signification exacte des initiales d’UNESCO, ca résoudrait l’énigme posée dans le 4x4 !) s’étend sur 200km de long et 17 de large ! Ils s’affaissent de 1mm par an, lors dépêchez vous ! Pour arriver un belvédère très impressionnant, on monte bien 70m de dénivelé mais pas du tout en escalade : en via ferrata : échelles, cordes, pont de singe s’enchainent ; trop bien ! Mieux ne vaut pas avoir le vertige même si à aucun moment on se retrouve véritablement face au vide. Mieux ne vaut pas être très épais non plus : à plusieurs reprises il faut passer dans des grottes à 4 pattes. La balade dure en tout 4heures mais cela se fait très bien à la vue du paysage époustouflant et au coté ludique de la via ferrata. Seul hic pour moi qui a encore un peu mal à la tête : les cigales font un vacarme ambiant : on dirait un concert de scies circulaires ! Sur le retour les lémuriens nous approchent de tout près ! Roland est resté au bivouac et nous a préparé un bon repas. Les retraités s’en vont faire une balade dans les petits Tsingy l’après midi tandis que les jeunes se repose de leurs aventures : le monde à l’envers ! Départ le lendemain matin tôt pour finir le voyage : il nous reste 6-7haures de 4x4 pour arriver aux baobabs près de Morondava. Nous croisons quelques tombeaux sur la route. Vivement que ça se finisse : on en a n peu marre du ‘x4 ! Mais une fois encore cela en valait la peine : l’emblème de Madagascar est vraiment impressionnant par sa hauteur et sa largeur. Nous nous arrêterons voir les baobabs amoureux : Deux pieds se sont enlacés. Nous finirons par la majestueuse allée des baobabs en fin d’aprèm. Après une heure de « route » pour arriver à Morondava (route qui vaut bien la piste car elle date de l’époque coloniale et n’a jamais été entretenue depuis ; on saute de nids de poule en nids de poule) nous quittons nos retraités et nous nous effondrons sur notre lit*. Dès le lendemain matin (et pour 2 jours et demi) le taxi brousse nous attend pour rejoindre Tuléar. On y passera deux nuits entières à tenter de dormir. Arrivée mardi à 4h du matin pour embaucher avec les enfants à 8h ! Vacances bien remplies et des souvenirs plein la tête !
30 octobre 2008

suite de la vie quotidienne

Les cours de malgache : Nous avons eu notre 1er cours de malgache à l’alliance francaise: quelques bases comme les salutations… et quelques notions de grammaire rapide. C’est beaucoup plus facile que le français : juste un exemple de quoi dégouter tous les petits écoliers (et les instits qui s’arrachent les cheveux). La plupart des verbes d’actions commencent par une voyelle et pour le conjuguer au présent il suffit de mettre un M devant, pour le passé un N et pour le futur un H. Par exemple : Ihinana = manger donc je mange = Mihinana aho ; je mangeais = Nihinana aho ; je mangerai : Hininana aho. Pas de passé composé, d’imparfait, de futur antérieur et tout le blabla. Simple non ??? · Les vélos font de régulières visites chez le marchant pour être revissés. · Le boulot Ca avance à petit pas pour une vision occidentale et à grands pas pour Voici un petit résumé de l’organisation malgache lors de notre première semaine. Ici, le mot d’ordre est Mora Mora. Jour 1 (jeudi) : rdv avec Félix et visite des locaux (les 2 cantines scolaires). Explication de leur fonctionnement. Une heure de « travail ». Court et on va dire « efficace ». Pour l’organisation de notre travail, on se revoit le lendemain matin. Jour 2 (vendredi) : rdv avec Félix. Le but : fixer un emploi du temps pour pouvoir commencer lundi matin. En une heure, nous en saurons pas plus que la veille. Félix ne sait pas combien d’élèves veulent participer, ni s’ils sont libres le matin ou l’après midi. Il nous assure aussi qu’il prend rdv avec les 2 étudiants malgaches qui nous aiderons. Nous lui demandons également de pouvoir rencontrer une instit de CM1 CM2 afin de décider ensemble de ce qui serait utile de faire avec les élèves en soutien scolaire. Nous convenons que lundi matin nous nous réunissons tous pour faire le point et établir un programme. Jour 3 (lundi): Début de la réunion à 8h et fin à 8h30 !!! Félix connait le nombre total d’élève voulant participer mais il a oublié de leur demander quand ils étaient libres. Les 2 étudiants eux sont libres tous les jours et attendent comme nous que cela avance. Quand à l’instit qui est venue nous conseiller, elle est très gentille mais elle s’occupe de CP/CE1 et ne peux donc pas nous aider ! ca ne commencera donc pas aujourd’hui. Félix nous demande de revenir le lendemain matin à 8h. Il doit aller prévenir les élèves cet après midi. Jour 4 (mardi) : Rdv à 8h ; les élèves du matin devaient venir et ils ne sont pas là. Félix nous apporte enfin la liste exacte des élèves avec leur emploi du temps. Nous faisons rapidement un tableau récapitulatif et 30 minutes plus tard, on a finit. On revient l’après midi. Des élèves sont là. On organise des jeux collectifs. Jour 5 (mercredi) : On arrive à 8h et … toujours personne : les élèves du matin ne semblent toujours pas avoir été mis au courant… On revient l’après midi. Les enfants sont là (une dizaine). Ils sont tout contents de jouer avec le matériel sportif notamment mais en même temps ils sont bien respectueux de celui-ci. Ca laisse rêver non ??? Depuis, nous avons des petits groupe d’enfants tous les matins et l’après midi : des CM1 pour la plupart. Les CM2 eux ne peuvent venir que le mercredi après midi ou le samedi matin : ils ont cours tout le reste du temps. Ils sont du coup plus nombreux. Nous essayons tout doucement de commence des « cours » de français ; un peu difficile car nous n’avons toujours pas de demande de la part des enseignants. Ce que nous faisons ressemble beaucoup aux cours d’anglais que je fais en France (jeux + oral à fond). J’avoue que j’ai du mal à comprendre leur enseignement. Tous les cours à partir du CE1 se font en français (soit disant) sauf le cours de malgache. Sur le cahier de SVT, il y a de belles leçons (recopiées proprement mais bourré de fautes d’orthographe) avec les mots clé en rouge… Ca donne par exemple : « l’os est composé de cartilage, de la moelle rouge,… » ils ont fait des schémas de coupe de l’œil, de la terre…. Idem pour le cahier de français qui comporte de belles leçons sur le COD, COI, CC, verbes conjugués au passé, présent, futur…Mais ils ne savent même pas répondre par une phrase aux questions du genre : « Combien de frères as-tu ? » (la plupart confondent frères et sœurs). · La bouffe (paragraphe que n’oublirais en aucun cas de mentionner évidemment) : La sœur de Docte (le copain malgache de Nathalie, notre voisine kiné) nous a fait un cours de cuisine malgache : on a cuisiné des beignets de pommes de terre et de viande. Très bon ; seul hic : la viande. On l’a achetée sans doute un peu trop tôt. Du coup on a du en jeter la moitié (elle était un peu verte…). A refaire. On continuera sans doute à se voir pour qu’elle nous explique les plats que l’on mange dans les restaux ou les gargotes. Ce soir, c’est à notre tour de leur faire à manger « français » : ca devrait être courgettes, aubergines farcies et un crumble banane/mangue en dessert !!! Sinon, on est devenue des fans inconditionnelles de la Vache qui rit (à défaut de tout autre fromage), de patates douces cuites au feu de bois (déjà cuites, facile à éplucher cela change du riz) et toujours de brochettes de zébu. Ce matin, on s’est fait plaisir avec des … crêpes. On ne se fait que des sucrées car on a rien de salé à mettre dessus : pas de fromage, pas de jambon,… Manue et moi avons déménagé ; la chambre du dispensaire était trop petite pour 4. On a trouvé une chambre avec accès à un coin cuisine et à la salle de bain dans le centre ville dans les locaux d’un club de plongée, sur le front de mer ; bon il ne faut pas trop rêver non plus, je vous rappelle que l’on ne peut pas se baigner à Tuléar – on admire juste le coucher de soleil sur le canal du Mozambique. · Les vacances (autre paragraphe à ne pas oublier) Certains d’entre vous êtes en vacances ? Et ben profitez en bien. Moi aussi dans 2 jours. Ici ils ont une semaine de vacances. Les cantines scolaires ne fonctionnent pas et donc les enfants ne viennent pas (ca prouve bien que la plupart viennent pour la nourriture que propose l’asso…). Avec Manue on a donc prévu de se replonger dans la peau de touristes ; direction l’est pour la descente en pirogue de la Tsiribinne (un fleuve) puis les Tsingy (parc national) et enfin un petit tour sur LA route des baobabs…
30 octobre 2008

week end en brousse

L’objectif de ce weekend était d’aller aux 7 lacs (sacrés) à 70km de Tuléar. Le seul problème (récurent à Mada) : l’état des routes. En effet, après une vingtaine de km sur la RN7 (nationale en bon état), 50km de piste nous attendent. A priori, il existe un hôtel au village près des 7 lacs. A priori… Nous voilà donc partis de Tuléar samedi midi en moto avec Nathalie (notre voisine kiné), Docte (son copain malgache) et les amis de Docte (qui font de la moto cross en compétition) : 3 motos dont deux de cross et une de ville (le chauffeur croyait que l’on allait à un autre endroit où il y a moins de piste) et un scooter. Je monte donc sur la moto de ville, genre une petite Harley et en route pour l’aventure… A peine partis, une première panne sur la moto de Manue. 10 petites minutes de trafiquâges feront l’affaire. On repart sereins. La piste (sable ou terre dure et pierreuse) est en vue. Le tapecul associé à la poussière rende le trajet encore plus aventureux. Nous longeons le large fleuve marron - l’Onilahy –, les rizières et passons à travers une forêt de je ne sais plus quoi (non tropicale en tout cas). Arrive le 2eme souci technique toujours sur la moto de Manue après cette fois ci 1h30 de piste : crevaison ! On s’arrête au niveau d’un village ; cours de mécanique par Docte. Pas de chambre à air de rec hange ni de rustine; on découpe un morceau d’une vielle chambre à air et on colle. Ca sèche et pendant ce temps tous les enfants du village se réunissent autour de nous pour se faire prendre en photos et regarder la réparation –sans doute l’évènement de la journée ! Communication très difficile : les enfants et souvent les adultes ne parlent pas un mot de française. Au moment de remonter la roue, on constate une autre crevaison et pas des moindres : deux déchirures dont l’une de 7 cm (sans mentir, photo à l’appui). Pour nous, les vazettes même pas la peine d’espérer réparer cela. Docte nous rappelle que nous sommes au pays de la démerde : « Si,si c’est possible après 2 heures de temps » (comme ils disent). Nous repartirons donc avec une chambre air comme neuve mais à la tombée de la nuit. Passage dans le sable avec qq frayeurs pour les vazettes : les roues arrières partent à droite et à gauche. Mais apparemment, c’est normal. De toute façon, on peut que leur faire confiance car : -1. On est pommé à au moins 1 jours de marche dans la brousse 2- Vues les réparations qu’ils viennent de faire, c’est qu’ils doivent s’y connaitre un minimum… Il fait nuit et il nous reste encore 25km de piste avant d’arriver au village près des 7 lacs. C’est trop risqué de continuer. Un ami de Docte se présente au chef du village où l’on s’est arrêté et il lui demande si l’on peut dormir ici. Il accepte. Les vazettes sont trop heureuses mais les malgaches restent méfiants. En effet, tout le village et donc tous les alentours savent que l’on va dormir ici avec des motos et des affaires personnelles qui ont de la valeur pour eux (pas pour nous sauf l’appareil photo). En nous accueillant, les villageois prennent le risque de se faire attaquer notamment par les voleurs de zébus ; Docte s’il avait été seul aurait préféré dormir à la belle étoile dans la brousse loin de tous les regards. On se rassure en se disant qu’un « militaire » garde le village la nuit. Nous nous installons donc (les 3 vazettes) dans la case du chef du village – case de 9m2 en boue et avec un toit en bois – Il y a juste un grand lit (où nous dormirons dans le sens de la largeur) et des vélos de stockés. Les malgaches dorment dehors sur une bâche pour veiller sur les motos (et sur nous !). Ils s’endormiront avec les casques sur la tête pour se protéger du vent. Les femmes du village nous proposent du riz qu’elles font cuire devant nous au feu de bois en 1heure. Nous salivons devant. Elles sont désolées, il n’y a rien pour l’accompagnement. Au final, on nous vendra un poulet (pour 7000Ar-3 euros) que l’on égorgera, plumera, videra et grillera devant nous. Repas très basique mais qui nous sauve : pas d’épicerie à l’horizon. On finit de manger alors que tout le village dort – silence de mort. La nuit sera courte : couchées à 10h et levées à 4h du mat pour pouvoir arriver aux 7 lacs tôt le matin et rentrer à Tuléar avant la nuit. Nath a mal dormi (mal de ventre) sans doute un peu stressée, alors que Manue et moi nous nous sommes endormies à poings fermés, crevées par la journée et sans doute un peu naïves par rapport au risque. Petit dej rapide avec qq gâteaux qui nous restent, du pain sec et des galettes de riz offertes par les mamas du village. Et c’est reparti au levé du soleil. Pas de souci technique jusqu’aux 7 macs mis à part que j’ai failli embrasser le terre malgache comme ils disent. Plus de peur que de mal – le caillou caché sous le sable m’a fait faire un petit bond et m’a fait crier. Heureusement car avec du recul, on était qd même à une demie journée au plus rapide de l’hôpital de Tuléar (qui reste l’hôpital de Tuléar, donc pas terrible). Le chauffeur redémarre un peu plus mora mora d’autant plus qu’il faut attendre le scooter qui résiste toujours ! Un exploit. Ils ont quand même un peu peur que le moteur lâche (et là on aurait bien été embêtés…). Il a qd même fallut traverser un bras de rivière avec les motos. Le scooter et ma moto passeront en équilibre sur un tronc d’arbre. On arrive enfin au village des 7 lacs ; L’épicerie temps attendue est … vide ! On achète donc une patate douce chacun pour le piquenique ; Un habitant nous accompagne pour une petite balade à pieds aux lacs. On en profite pour se baigner (et donc se laver) ; Ca fait trop du bien après tout ce trajet dans la poussière. Les 7 petits lacs se succèdent. L’eau est claire sauf pour les 2 derniers où il ya de la mousse qui flotte (du vomi on dirait). On décide de repartir vers 10h 11h pour être sûr d’arriver à Tuléar à temps (on ne sait jamais, les pannes ne préviennent pas). Le retour se passe bien (toujours en tapecul). On craint toutefois une panne sèche de carburant pour ma moto et pour le scooter. Ca passera, juste. De toute façon, on n’avait pas le choix. Soupir de soulagement en voyant la RN7. On ressort toutes contentes de se weekend mais les fesses, les genoux ou le dos un peu en compote. Une bonne douche, un bon repas dans une pizzeria de Tuléar et surtout une bonne nuit répareront tout cela. Conclusion : weekend en brousse réussit avec juste ce qu’il fallait en aventure. Merci à Docte et aux motos!
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