Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un an sur les îles
Un an sur les îles
Publicité
Derniers commentaires
Un an sur les îles
Archives
13 novembre 2008

vacances de Toussaint

Notre idée pour cette petite semaine de vacances avec Manue : partir avec un guide dans l’ouest de Mada descendre la Tsiribihina au soleil en pirogue et enchainer ensuite sur les Tsingy de Behemara et la fabuleuse allée des baobabs en 4x4. Cool, une semaine pénard : rien à gérer au niveau hôtel, taxi brousse,… tout est organisé à l’avance ; des vacances reposantes, enfin ! Et ben NON ! Vous allez voir de vous-même : on en est revenue plus que crevée mais contente de tout ce que l’on a vu. Nous avions donc RDV à Antsirabé dimanche midi pour descendre à Miandravandzou (ou quelque chose comme ca) en taxi brousse, ville de départ de la descente de la Tsiribihina. Nous rencontrons là bas les autres personnes qui partirons avec nous et signons notre contrat (le guide nous précise bien qu’il ne faut pas que notre prix se repende, ca pourrait faire des envieux : ca va du simple au double pour la même prestation ! Ca résume bien l’art des négociations vazaha/malgaches). Roland (37 ans) sera donc notre guide pour cette semaine et nous partons avec 4 autres personnes : un couple (Agnès et René) et deux de leurs amis (Maurice et Monique), des retraités ! A priori (j’ai bien dit à priori), pas les mêmes attentes, mais on verra bien! On embarque donc le lundi matin à bord des trois pirogues (2 personnes par pirogue plus un ou deux piroguiers) pour 3 jours de descente de la Tsiribihina. Agnès (la femme du couple) nous rejoindra directement à l’arrivée en 4x4 ; une phobie concernant la rivière l’empêche de monter sur ces bouts de bois flottant. Le guide a tout prévu de la bouffe en passant par le matériel de camping…. Nous on est juste arrivée avec notre appareil photo et la crème solaire. Les autres ont prévus les apéros en tant que bon sudistes : le Ricard est au « frais » dans la glacière avec les paquets de cacahouètes. Tout va pour le mieux. Les pirogues font 10 à 15m de long et à peine 70 cm de large : pas vraiment de quoi bouger ses fesses ! Heureusement que le guide nous a confortablement installées les matelas de camping mis en forme de « fauteuil ». On comprendra rapidement qu’être « bien » installée est indispensable. Le ton est donné dès une demie heure de navigation : pas de moyen de sortie parfois pendant 3 heures de navigation; le tout sous un cagnard de plomb : 50°C sans ombre. Dans quoi on s’est embarquées ??? La Tsiribihina fait 160km de long soit 2 jours et demi de pirogue et 5 à 6 jours pour les remonter à vide contre le courant ensuite ! Nous croiserons des chalands que les malgaches utilisent pour se déplacer sur le fleuve. Le fleuve est peu profond (1m max en général) ; l’eau est marron et parait-il cache des crocodiles !!! Nous pouvons quand même nous y baigner lors de nos arrêts mais à notre grand désespoir elle n’est même pas rafraichissante (encore moins pour le Ricard) ! Par contre, les spas occidentaux ne peuvent rivaliser avec le mélange boue et courant de la Tsiribihina ! Et c’est parti ! Les piroguiers rament en jouant avec les courants et nous on se badigeonne de crème solaire encore et encore. Nous apercevons quelques oiseaux, des chauves souris et surtout des manguiers sur les rives du fleuve : cueillies fraiches, elles seront notre régal pendant ces 3 jours ! Le soir, les piroguiers installent le campement : les tentes et le coin cuisine avec les marmites et les provisions (des légumes amis aussi 3 poules que l’on mangera le 2eme soir). Premier apéro : Pas de doute, le punch malgache passe mieux que le Ricard de Marseille à l’apéro ! René nous informe de ce qui se passe dans le monde : il parait qu’il y a une crise financière ???? Non, je rigole, on en a bien entendu parler mais vraiment de loin ; on vit un peu en dehors de tout cas ici ; on se rend compte que ca à l’air d’être sérieux quand même ! Le deuxième jour, arrêt piquenique à la cascade très appréciée : enfin de l’eau claire et rafraichissante ! En fin d’après midi, nous nous dépêchons d’arriver où nous devons dormir : le ciel se couvre (enfin un peu de fraicheur) et quelques gouttes tombent. Les sacs poubelles sont de sortie pour protéger nos affaires sur la pirogue. Ca ne durera pas longtemps. Le soleil est vite de retour. Le soir, sur un bout de plage au bord de la rivière, les piroguiers nous cuisent du … poulet frites ! Un vrai délice devant un coucher de soleil jusqu’à ce que … l’orage arrive ! On monte les tentes (il y avait trop de vent pour le faire avant) en quatrième vitesse et on mange notre mangue du soir à l’intérieur. Et c’est le début d’une longue, très longue nuit sous un orage tropical. Lees tentes sont très sommaires : pas de double toit pour nous ; des arceaux rafistolés, pas de sardine pour la fixer au sol; bref une tente malgache… Idéal pour la première nuit sous un ciel étoilé mais je ne vous raconte pas ce qu’elles sont devenues sous l’orage. En résumé, nous avions beau nous serrées au centre de la tente, les cotés se pliaient avec la force du vent, l’eau rentrait par le sommet (un carré de moustiquaire) et le tapis de sol commençait à s’imbiber d’eau. Début de soirée franchement pas rigolo d’autant que le guide ne semble rien entendre à nos appels au secours ! On se congèle au fur et à mesure, Manue sans sac de couchage, s’enfile dans les 2 sacs à viande mouillé et pleins de sable et moi je tente de sauver mon duvet ! Les éclairs et le tonnerre n’arrêtent pas d’éclater parfois avec beaucoup de violence. On finira par en rigoler en regardant le temps passer. A deux heures du matin, petite accalmie. On en profite pour aller faire un petit tour aux toilettes et là crise de fou rire en voyant la gueule de la tente de nos collègues : à moitié effondrée sur un coté, elle est retenue de l’autre par une rame et le double toit vole dans tous les sens ! Finalement, on ne sens sort pas si mal à coté d’eux ! On finit par s’endormir, toujours trempés mais au moins on a bien rigolé ! Le lendemain matin déballage de toute les affaires qui inutiles de le dire PUENT ! Et c’est reparti pour la matinée de pirogue. Nous finirons la descente à midi. Nous mangeons une dernière fois avec les piroguiers qui repartent à vide pour remonter le fleuve et ramener les pirogues au point de départ. C’est donc en pleine brousse, Grace à un mini poste de radio que nous apprendrons l’élection d’Obama ! L’apéro est ressorti pour l’occasion. Il nous reste deux heures de marche à travers la brousse pour arriver au village où nous dormirons. Une charrette de zébu nous accompagne pour porter nos affaires et pour nous porter lors des traversées des petites rivières ou des zones de boue sur le chemin. On arrive au village le plus proche avec espoir de se poser dans un hôtel avec un vrai lit et une bonne douche. Un hôtel malgache nous attend avec des bungalows en bois et des sanitaires au fond du jardin à l’ancienne : on se douche avec un seau en prenant l’eau (toujours marron ca c’est toujours celle de la rivière) dans un baril rouillé. ? C’est la que Agnès nous rejoint en 4x4. On finira, faute d’un vrai dessert, notre repas avec un paquet de petits beurre devant la séance DVD du village : des bancs sont installés à coté du bar pour que tout le monde du village puisse venir regarder le VD de la semaine : toujours un film d’aventure ! Encore un jour de ‘x4 sur la piste pour rejoindre Belo sur Tsiribihina puis le village à l’entrée du parc des Tsingy de Behemara ; A deux reprises nous passons la rivière sur un bac. La montée et la descente du ‘x4 est périlleuse : le chauffeur doit placer les roues sur les rails « rafistolés ». Après la chaleur et l’ »attente » sur la pirogue nous voici soumise à l’épreuve des secousses du 4x4 et ce n’est pas tout : on comprend que la saison des pluies approche à grands pas : à plusieurs endroits le 4x4 s’y reprend à plusieurs fois pour passer des passages dans la boue. Va-t-on y arriver un jour ??? Nous nous retrouvons une fois les claquettes ensevelies dans la boue à rejoindre le 4x4 plus loin pieds nus. Bain de boue assuré ! La fatigue commence à s’accumuler : Manue a toujours la tourista depuis un mois et moi je suis allée voir un médecin au dispensaire de Belo parce que j’avais un début de grippe et d’angine. Par 45°C, faut le faire ! Enfin au loin on aperçoit un panneau « Vous entrez dans le parc des Tsingy de Behemara » On y est ! Nous bivouaquerons encore 2 nuits dans nos fameuses tentes. Cette fois ci installées à l’abri sous une avancée e toit en paille. Les retraités prennent soin de nous chacun à leur façon : les gars en nous servant du Ricard et Agnès en tentant de nous soulager grâce au Reïki (médecine douce basée sur les flux d’énergie). Nous sommes requinquées, prêtes pour les Tsingy. Départ le lendemain matin. A vrai dire on ne sait pas trop à quoi s’attendre ; certains nous parlent d’une marche, d’autre d’escalade sur des pics de 70m de haut ! On s’endore sereines en se disant que beaucoup de gens l’ont déjà fait alors pourquoi pas nous et Nicolas Hulot a dit que cela valait vraiment le coup, alors… Nous rejoindrons un guide des Tsingy et c’est parti pour … une heure de 4x4 ! Là encore on se demande si l’on va y arriver à voir ces fameux Tsingy ! Petite marche d’approche dans la forêt et dans la brousse où l’on croisera quelques lémuriens. Puis les choses sérieuses commencent : le guide nous demande d’enfiler notre baudrier ; on est déjà pleine de sueurs ! Nous entrons véritablement dans les Tsingy. Ce sont des normes rochers, des pics gris qui se sont formés il y a 200 millions d’années. La mer recouvrait alors cette partie de Mada. Les coquillages et les coraux s’y sont accumulés. Lorsque la mer s’est retirée les Tsingy sont apparus. Le site, classé au patrimoine mondial de L’UNESCO (d’ailleurs si quelqu’un pouvait me donner la signification exacte des initiales d’UNESCO, ca résoudrait l’énigme posée dans le 4x4 !) s’étend sur 200km de long et 17 de large ! Ils s’affaissent de 1mm par an, lors dépêchez vous ! Pour arriver un belvédère très impressionnant, on monte bien 70m de dénivelé mais pas du tout en escalade : en via ferrata : échelles, cordes, pont de singe s’enchainent ; trop bien ! Mieux ne vaut pas avoir le vertige même si à aucun moment on se retrouve véritablement face au vide. Mieux ne vaut pas être très épais non plus : à plusieurs reprises il faut passer dans des grottes à 4 pattes. La balade dure en tout 4heures mais cela se fait très bien à la vue du paysage époustouflant et au coté ludique de la via ferrata. Seul hic pour moi qui a encore un peu mal à la tête : les cigales font un vacarme ambiant : on dirait un concert de scies circulaires ! Sur le retour les lémuriens nous approchent de tout près ! Roland est resté au bivouac et nous a préparé un bon repas. Les retraités s’en vont faire une balade dans les petits Tsingy l’après midi tandis que les jeunes se repose de leurs aventures : le monde à l’envers ! Départ le lendemain matin tôt pour finir le voyage : il nous reste 6-7haures de 4x4 pour arriver aux baobabs près de Morondava. Nous croisons quelques tombeaux sur la route. Vivement que ça se finisse : on en a n peu marre du ‘x4 ! Mais une fois encore cela en valait la peine : l’emblème de Madagascar est vraiment impressionnant par sa hauteur et sa largeur. Nous nous arrêterons voir les baobabs amoureux : Deux pieds se sont enlacés. Nous finirons par la majestueuse allée des baobabs en fin d’aprèm. Après une heure de « route » pour arriver à Morondava (route qui vaut bien la piste car elle date de l’époque coloniale et n’a jamais été entretenue depuis ; on saute de nids de poule en nids de poule) nous quittons nos retraités et nous nous effondrons sur notre lit*. Dès le lendemain matin (et pour 2 jours et demi) le taxi brousse nous attend pour rejoindre Tuléar. On y passera deux nuits entières à tenter de dormir. Arrivée mardi à 4h du matin pour embaucher avec les enfants à 8h ! Vacances bien remplies et des souvenirs plein la tête !
Publicité
Publicité
Commentaires
J
Ouaoh ton récit me donne vraiment envie d'aller faire un p'tit tour sur cette ile...mais pour moi ce sera sans tourista si possible...Je vois que tout se passe pour toi!! Profites bien de ton périple et ramènes nous de belles photos!! j'ai hate de le voir sur ton site!<br /> A bientot<br /> jero
T
je pensais que tu étais parti bosser....<br /> il va enfalloir des "humanitaires" si ils passent tout leurs temps en ballade. t'es pas en retraite...<br /> tout cela donne bien envie.je partirai bien en pirogue avec ta mère.<br /> sinon le smilbig en bon français UNESCO (organisation des nations désunies pour la science, l'éducation et la culture)<br /> <br /> salut bonne continuation et ramène moi une pirogue<br /> ton tatay
C
Salut<br /> <br /> Trop top ce périple! Continue a nous faire rêver.<br /> <br /> Sinon, pour répondre à ta question :<br /> U : United<br /> N : Nations<br /> E : Educational<br /> S : Scientific and<br /> C : Cultural<br /> O : Organization<br /> <br /> Soit en VF : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture.<br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> CB
Publicité